Ekiben : les Bentô de la Gare à Paris !

En retard, je suis en retard… Voilà déjà deux mois que j’aurais dû poster cet article, afin que vous puissiez profiter vous aussi du kiosque ekiben si vous en aviez l’occasion. Hélas, je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour que l’engouement ait été tel que l’expérience soit transformée en kiosque régulier !

 

Un kiosque ekiben à Paris

Du 1er mars au 30 avril 2016 s’était installé, dans le Hall 2 de la Gare de Lyon à Paris, un kiosque ekiben. « Ekiben » vient d’une contraction entre les mots « eki », c’est-à-dire « gare », et « bentô », ces repas équilibrés contenus dans une boîte et faits pour être emportés avec soi au travail, à l’école, en pique-nique ou, dans notre cas, en déplacement.

Boutique Ekiben à la gare de Lyon, à Paris, Bentô ou Bento de la Gare

Cette initiative est le résultat d’un partenariat entre A2C (les commerces en gare) et NRE (Nippon Restaurant Entreprise, filiale du groupe japonais ferroviaire JR East).

J’ai profité de ma venue sur Paris pour le salon Livre Paris – mon dernier roman, Le Gardien de la Source, y était présenté sur le stand des éditions Pygmalion – pour rendre visite à ce tout premier ekiben en France.
En fait, il s’agissait même d’une première mondiale !

L’ekiben est une institution au Japon. Il y a des personnes qui collectionnent les emballages des différentes boîtes que l’on peut trouver dans les gares. Les créateurs d’ekiben – parfois, simplement le cuistot du stand du village – essaient de mettre en avant la culture culinaire et les produits de sa région.
Boutique Ekiben à la gare de Lyon, à Paris, Bentô ou Bento de la Gare. Je pose devant. Vanessa Terral ou TeralEn fait, « bizarrement » me direz-vous, j’ai été assez émue de pouvoir profiter de cette toute première fois française et internationale… C’était un peu comme constater de nouveau la fraternité, ou du moins l’amitié qu’il y a entre l’archipel et notre pays – si ce n’est politique, par notre histoire et par les gens. J’avais un peu l’impression de souhaiter la bienvenue à cette culture japonaise que j’aime tant, et de l’encourager à s’installer davantage, avec mes maigres moyens.  🙂
(Oui oui, je suis bien fiérote et toute guillerette rien que pour une boîte avec de la nourriture, sur cette photo…  ^^;  )

Le kiosque proposait cinq bentô à emporter (eh oui, pas de repas sur place avec ces boîtes à transporter !). Les recettes et les compositions étaient inspirées de la cuisine traditionnelle, afin de donner aux Français un aperçu au plus près possible de ce qui se fait au pays du Soleil levant. Il y avait également quelques boissons, japonaises ou d’ici, du snacking sucré et salé, des bonbons…

Ekiben, un bentô acheté dans une gare et mangé dans le train, acheté au Bento de la Gare à Paris, Gare de LyonL’accueil a été nickel. C’est vrai que cela aussi fait partie de ce qu’on attend d’un service fait dans l’esprit nippon (si seulement on pouvait s’en inspirer un peu, surtout les employés du tourisme qui sont au premier rang pour donner une image, bonne ou mauvaise, de notre pays…  ^^; ).
J’ai un peu discuté avec les dames, qui m’ont proposé deux magazines : un Zoom Japon (mais je l’avais déjà) et une sorte de brochure de voyage éditée par JR East. Ce sont elles aussi qui m’ont dit que selon le succès de ces deux mois d’essai, l’expérience pouvait devenir un stand permanent. J’espère fort que cela ait été le cas, mais je ne suis franchement pas certaine que tous les voyageurs aient eu le même engouement que moi…  😛

 

La bentô Omotenashi

Ekiben, un bentô acheté dans une gare et mangé dans le train, acheté au Bento de la Gare à Paris, Gare de Lyon. Ici, le contenu du menu Omotenashi.

C’est celle que j’ai prise…  =^O^=
À la base, je pensais choisir des onigiri, un peu moins chers, puis je me suis dit que c’était l’occasion et qu’elle ne se représenterait peut-être pas de sitôt.

L’Omotenashi contenait, selon les compartiments :

  • du riz à sushi, de la chair de crabe rissolée, des œufs de saumon, une omelette en lamelles, une carotte en fleur, des petits pois
  • un beignet de crevette, un beignet de champignon, du poivron frit
  • du sauté de bardanes et de carottes
  • des condiments de légumes marinés
  • du pancake fourré à la pâte de haricots rouges
  • un grand maki, un petit maki au concombre, un petit maki au kanpyo
  • un mijoté de légumes (taro yedo, bardane, potiron, haricots verts)

On la trouvait à 13 euros. Il y avait également la bentô Onigiri à 8€, la Maki Sukeroku à 8€, la Paris-Lyon et la Makuno-Uchi à 15€.

Ekiben, un bentô acheté dans une gare et mangé dans le train, acheté au Bento de la Gare à Paris, Gare de Lyon. Ici, le contenu du menu Omotenashi, avec paysage derrière.L’idée d’une ekiben est de la savourer tout en admirant les paysages. Cela a d’autant plus de sens lorsqu’il s’agit vraiment de produits et de recettes locaux, car la boîte donne alors une autre dimension aux lieux que le train traverse. Bon, ce jour-là, il faisait gris, mais le temps mettait d’autant plus en valeur les couleurs de ces tapas japonais et de la grue porte-bonheur en origami que la vendeuse avait glissée dans mon sac !  ❤

C’était bon, suffisamment copieux. Avoir dans la même boîte des saveurs aussi différentes que des beignets, des maki et des légumes marinés (moi qui suit très légumes only sans mayo, et pas forcément trop « pain » des habituels sandwiches), c’était vraiment top et je regrette qu’on ne trouve pas ce genre de système en France (un peu moins cher si possible). Limite, terminer avec le dorayaki était dommage car il paraissait un peu fade après ces saveurs. J’aurais peut-être dû le garder pour plus tard dans le voyage.

Bref, même si les dames qui me faisaient face (j’étais à une place en vis-à-vis) me jetaient des regards en coin, j’ai particulièrement savouré cette ekiben que je craignais de ne pas pouvoir goûter ! Quel plaisir ça a été quand j’ai découvert que l’un de mes trajets passait par la gare de Lyon ! Parfois, la vie fait bien les choses…
*happy happy*

 

Ekiben, un bentô acheté dans une gare et mangé dans le train, acheté au Bento de la Gare à Paris, Gare de Lyon, avec le paysage et la grue, version sépia

 

6 réflexions sur “Ekiben : les Bentô de la Gare à Paris !

  1. oh ça donne grandement envie ! : Les couleurs, la jolie boite, le contenu ^^
    Par contre en effet les prix ne sont pas super attractifs :/

    Ayant habité Nancy, il n’y a pas de ekiben mais il y a un vrai petit traiteur japonais (Au Petit Japon) dans les halles du marché qui fait de chouette bentôs (mais il faut arriver de bonne heure ou à défaut passer commande le matin) et la carte est régulièrement mise à jour avec des produits de saisons (et du marché 😛 ) et des recettes authentiques 🙂
    Un truc rarissime, mais savoureux dans ce coin du pays >.<

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    1. Ouiiii, c’était vraiment mignon, et ça donnait envie! ^_^
      Pour moi, l’une des caractéristiques les plus importantes d’une bentô est qu’elle crée une sorte de bulle hors du temps et des occupations, quelque chose qui allège un peu la vie. Dans l’idéal, ça devrait être comme si on sentait l’intention de celle ou celui qui l’a pensée et faite.
      Pari relevé avec succès ici – en tout cas, en ce qui me concerne. 🙂

      C’est vrai que c’était un peu cher. Mais clairement, ça a été une dépense plaisir, et le contenant aussi était de bonne facture. J’ai gardé la boîte d’ailleurs. Le papier qui l’entourait a au verso (j’ai oublié de le préciser dans l’article) la description de ladite boîte et de ses compartiments. C’est bien fichu!

      Chouette ça, les bentô à Nancy! On en trouve peu en France. Ici, on est gâté question culture japonaise, donc on en a au moins deux (l’un est Bento-Ya, sur le marché Saint-Cyprien à Toulouse), mais de façon générale, en-dehors de Paris, point de salut.
      C’est vraiment appréciable, que le monsieur du Petit Japon change ses menus selon la saison. C’est bien meilleur en tout!

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      1. les madames du Petit Japon, les madames 😛 (de vraies japonaises accompagnées d’une française 😉 )
        d’ailleurs c’est agréable de les voir et de leur demander conseils sur les plats (sans elles je n’aurais jamais gouté la pâte de haricot rouge sucré ! )

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      2. Oups… ^^;
        C’est le « petit traiteur » qui m’a induite en erreur.

        À Toulouse aussi, ce sont surtout des femmes qui sont cheffes pour les traiteurs et les restaurants.
        C’est vrai que c’est appréciable de pouvoir demander conseil, aussi sur avec quoi tel ou tel plat se mange, dans quelles conditions… 🙂

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  2. C’est vrai que ça donne envie.

    Pour les envies de bento, il m’arrive d’en prendre dans la rue Sainte-Anne, mais ça reste rare. Je ne travaille pas dans le bon secteur géographique. Et pour le soir, je suis plutôt ramen/udon.

    J’espère que cette initiative va se répandre.

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    1. À Paris, les restaurants japonais sont hélas très concentrés…
      On vient de me donner l’adresse d’un resto d’okonomiyaki dans le IIIe, près du musée des Archives nationales. Heureusement, on trouve de bonnes choses ailleurs que dans le quartier Saint-Anne – même si je suis très heureuse qu’un tel quartier, proposant autant de choix, existe!

      Ramen et udon, c’est bon aussi! ❤
      Il y a un resto de ramen qui ouvre justement aujourd'hui, le 2 juin, à Toulouse: le Shin-Ya Ramen. Je me dis que je l'essaierais bien, la semaine prochaine… =^_^=

      Oui, toujours plus de bentô! 😀

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